En 1945, lorsque la 2e guerre mondiale se termine par la capitulation, sans conditions, du peuple allemand, la catastrophe était complète. Le malheur immense, que cette guerre a causé à l’humanité entière, semblait à jamais rester un obstacle entre les Allemands et leurs adversaires. »
Ainsi s’exprime Claus-Wilhem Hoffmann, maire de Biberach-an-der-Riss, le 3 juillet 1967, en accueillant le maire de Valence, Jean Perdrix, qui conduit la délégation valentinoise pour la signature de la convention de jumelage entre les deux villes. Quelques semaines plus tôt, en mars, des anciens combattants de Biberach s’étaient recueillis devant le monument aux morts du Parc Jouvet.
Nous en étions à notre troisième guerre en moins de 70 ans. Il fallait que celle de 1939 soit la dernière », soulignait alors le docteur Guy Alès, artisan principal du jumelage entre les deux villes. En 1993, alors que Valence, Asti, Clacton et Biberach fêtent le 25e anniversaire de leur jumelage, Claus-Wilhem Hoffmann, dresse un bilan plus que positif du quart de siècle écoulé : « Il est né une entente qui se transforma en compréhension et en amitié. Grâce à ces jumelages, des milliers d’individus se sont rencontrés directement ou indirectement, se sont instruits mutuellement, ont effacé leurs différends (…) Mais malgré cette réussite, rien est encore gagné. Les jumelages conservent pour l’avenir des tâches importantes bien que 50 années se soient écoulées depuis la dernière guerre mondiale
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Exposition sans frontières
Le peintre valentinois René Gau a exposé à Biberach, tout comme Marcel Boulanger. Des échanges inter-musées ont également été organisés : celui de Biberach a accueilli en 1987 une trentaine d’œuvres du musée de Valence, dont plusieurs toiles d’Hubert Robert. L’année suivante, Valence a exposé Anton Braith et Christian Mali (19e siècle), qui ont donné leur nom au musée de notre jumelle allemande.
Source : Amitiés. Noces d’émeraude, par Josyane Debard et Jean-Louis Bessière