Patrimoine remarquable : Caserne Baquet

Un Petit séminaire pour Valence

Suite à la reprise des bâtiments de l’ancien séminaire par le ministère de la Guerre, en 1831, devenu la caserne d’artillerie Brunet, un projet de construction d’un nouveau séminaire voit le jour en 1835, Il est décidé de l’implanter sur la colline du Charran. Les travaux débutent en 1836. Ce petit séminaire est fonctionnel de 1838 à 1906, année où il est frappé par les lois de séparation des Églises et de l’État de 1905. Dès cette période, il devient une école primaire supérieure de garçons. Mais le caractère excentrique de son implantation ayant des répercussions importantes sur sa fréquentation, qui s’avère très faible, la Ville de Valence le fait fermer en 1907.

De Petit séminaire à caserne d’artillerie

Le ministre de la Guerre projette alors d’y installer un groupe d’artillerie lourde, dans la mesure où la Ville accepte de se dessaisir de l’immeuble en faveur de l’État. Un an plus tard, celle-ci délibère sur la cession des locaux et immeubles du petit séminaire pour les affecter à une caserne destinée à recevoir le nouveau régiment d’artillerie créé dans le 14^e corps d’armée. Le 5 janvier 1911, un décret officiel attribue le site au ministère de la Guerre pour en faire une caserne d’artillerie.

On attribue, en 1939, à cette seconde « caserne du Petit-Séminaire » le nom du général Baquet qui avait commandé le régiment d’artillerie de Valence, stationné au quartier Brunet en 1908.

Dernier site à vocation militaire à Valence

Depuis leur nouvelle affectation, de nombreux aménagements ont permis aux bâtiments de l’ancien petit séminaire de s’adapter à l’organisation des unités qui les ont occupés, jusqu’aux dernières rénovations et constructions réalisées au début du XXI^e siècle.

Le quartier Baquet est aujourd’hui le dernier et unique lieu d’implantation militaire dans la ville. Le 1^er régiment de spahis, après un accueil temporaire à Latour-Maubourg, s’y est installé en 1984 et y réside depuis.

Le 1^er régiment de spahis, unité de l’armée française relevant de l’arme blindée-cavalerie, est l’héritier des traditions du 1^er régiment de marche de spahis marocains recréé pendant la 2^nde Guerre mondiale par les Forces françaises libres, issus d’éléments du 1^er régiment de spahis marocains.